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Grossesse & sport

  • Photo du rédacteur: Thomas Delin Ostéopathe
    Thomas Delin Ostéopathe
  • 17 déc. 2022
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 2 juin 2024



La grossesse n’est pas un frein à la pratique d’une activité sportive, laquelle est d’ailleurs recommandée. Il existe différentes façons de faire de l’exercice tout en prenant soin de son corps et sans craindre de se blesser ou de nuire à bébé. La pratique du sport pendant la grossesse apporte de nombreux bénéfices, tant pour la santé de la mère que pour celle du bébé. Cependant, il est essentiel d’adopter une approche adaptée et sécuritaire. Cet article explore les activités recommandées, les précautions à prendre, et les bienfaits d’exercices physiques réguliers pour les femmes enceintes.



Sport et fausse couche


Fausse couche : D'après l'OMS, une fausse couche est définie comme l'expulsion ou l'extraction d'un fœtus (ou embryon) pesant moins de 500 grammes, ce qui correspond à environ 22 semaines de gestation. Cela se produit généralement en raison de complications naturelles dans le développement de la grossesse, souvent avant que la femme ne sache qu'elle est enceinte.


Les chiffres des risques de fausses couches :

  • Le risque mondial de fausse couche est de 15%

  • Entre 20 ans et 29 ans le risque tombe à 11% et monte à 65% pour les + 45 ans

  • Chaque antécédent de fausse couche augmente la probabilité de 10%

  • 95% des fausses couches se produisent au 1er trimestre de grossesse ( 50% dûs à une anomalie chromosomique du foetus et 50% par malformations utérines, dysfonctionnements immunitaires, maladies maternelles ...)


Les études montrent une baisse de ces chiffres grâce à l'activité physique régulière. Il est donc nettement bénéfique de faire du sport durant la grossesse, même durant le premier trimestre où la pratique à haute intensité peut être prolongée.



L'activité physique pendant la grossesse


LES AVANTAGES


L'activité physique réduit les risques de :


  • Prématurés : Le sport de manière régulière aide les réponses inflammatoires et immunitaires du corps, qui sont des facteurs cruciaux pour prévenir les naissances prématurées


  • Prise de poids : a prise poids est normale pour les femmes enceinte et varie entre 12 et 16 kg selon l’IMC, au-delà de cette fourchette les kilos ne se perdent plus difficilement après l’accouchement.


  • Lombalgies / sciatiques : Elle permet de prévenir les blocages en maintenant la souplesse et l’élasticité musculaire


  • Incontinences : Les exercices physiques renforcent les muscles du plancher pelvien, aidant à soutenir la vessie et à améliorer le contrôle urinaire qui augmente de pression avec le poids de bébé dans le ventre de la maman.


  • Dépression : D'abord, elle stimule la libération d'endorphines, souvent appelées hormones du bonheur, qui améliorent l'humeur naturellement. Ensuite, le sport aide à réduire le stress et l'anxiété, deux facteurs qui contribuent à la dépression. Enfin, maintenir une routine d'exercice peut améliorer l'estime de soi et le sentiment de contrôle, ce qui est particulièrement important pendant la grossesse, une période souvent marquée par de nombreux changements physiques et émotionnels.


  • Hypertension gestationnelle : en améliorant la circulation sanguine et en réduisant les niveaux de stress, qui sont deux facteurs clés liés à l'augmentation de la pression artérielle.


  • Diabète gestationnel : en améliorant la sensibilité à l'insuline, ce qui aide le corps à mieux gérer les niveaux de glucose dans le sang. En faisant régulièrement de l'exercice, les femmes enceintes peuvent réduire la menace de développer cette condition en favorisant un meilleur métabolisme du glucose.


  • Pré-éclempsie


LES CONTRE-INDICATIONS RELATIVES


  • Grossesse gémellaire à partir de la 28e semaine

  • Maladies cardio-vasculaires, respiratoires légères, modérées

  • Anémie

  • Antécédent de naissance prématurée, fausse couche

  • Troubles de l'alimentation


Les contre-indications relatives à la pratique d'une activité physique, représentent des cas où la pratique n'est pas interdite mais doit être ajustée voire stoppée en fonction des différents cas.


LES CONTRE-INDICATIONS ABSOLUES


La présence d'au moins une des ces situations ne permet pas la pratique d'une activité physique :


  • Pathologie thyroïdienne non contrôlée : car elle peut entraîner des fluctuations importantes des hormones thyroïdiennes. Ces fluctuations peuvent affecter le métabolisme énergétique, le rythme cardiaque, et la tolérance durant l’effort, augmentant ainsi les risques pour la santé de la mère et du fœtus.

  • Diabète de type 1 non contrôlé :  La gestion sécuritaire du diabète exige une stabilité glycémique, particulièrement difficile à maintenir durant l'effort physique chez les diabétiques non contrôlés. Hors l’effort physique peut provoquer des baisses ou des hausses imprévisibles de la glycémie, ce qui peut être dangereux tant pour la mère que pour le fœtus

  • Placenta praevia : cette condition implique que le placenta est anormalement bas dans l'utérus, couvrant partiellement ou totalement le col de l'utérus. Cela augmente le risque de saignements sévères, même avec un faible impact ou une activité modérée

  • Hypertension non contrôlée : Chez les femmes enceintes, une hypertension non maîtrisée peut déjà poser des conséquences importantes de complications telles que la prééclampsie, les accidents vasculaires cérébraux, ou d'autres problèmes cardiovasculaires sévères. L'activité sportive, surtout intense, peut exacerber ces complications car augmente la pression artérielle

  • Travail prématuré : l'exercice peut stimuler des contractions ou augmenter l'activité utérine, ce qui pourrait aggraver ou précipiter le travail prématuré. La pratique sportive dans cette situation peut donc potentiellement conduire à un accouchement prématuré.

  • Saignements vaginaux inexpliqués : cela peut être le signe d'une complication grave telle qu'une fausse couche, un décollement placentaire, ou un placenta praevia. L'exercice peut augmenter le risque de saignement et aggraver des conditions sous-jacentes potentiellement dangereuses pour la mère et le bébé. Il faut impérativement consulter un médecin.

  • Rupture membranaire : ou appelé « la rupture des eaux » est une urgence médicale. Elle expose à des infections, de complications pour le bébé et peut nécessiter une prise en charge médicale immédiate pour prévenir les complications.

  • Trouble de la croissance utérine

  • Autres maladies cardio-vasculaire, respiratoire, systémique graves


Les recommandations


Il est conseillé d’avoir un minimum de 150 min d’activité physique par semaine. Dans l’idéal une activité quotidienne est ce qu’il y a de mieux. Au minimum il est recommandé d’en faire 3 fois par semaine.

Toutes les femmes sans contre-indications doivent rester active tout au long de la grossesse.


LES SPORTS À ÉVITER


- Sports de contact / à risque de chute

- Activités en altitude si vous n’y vivez pas

- Sport sous une température trop importante

- Plongée sous-marine

- Course à pied (à compter du 2e trimestre)


LES SPORTS À FAVORISER

- La marche

- Natation / aquagym

- Yoga, pilates ..

- Vélo


Attention si vous présentez un ou plusieurs signe comme un saignement vaginal, une douleur thoracique sévère, une perte persistante de liquide du vagin ou contractions utérines régulières et douloureuses veuillez arrêter immédiatement l'activité et consulter votre médecin.



 
 
 

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