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Arthrose du genou : les bons reflexes a adopter des maintenant

  • Photo du rédacteur: Thomas Delin Ostéopathe
    Thomas Delin Ostéopathe
  • 19 mai
  • 8 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 4 jours


genou arthrose

L'arthrose du genou touche 30% des personnes âgées de 65 à 75 ans, un chiffre qui illustre l'ampleur de ce problème articulaire. Tandis que seulement 3% de la population de moins de 45 ans en souffre, ce pourcentage grimpe à 65% après 65 ans, et atteint même 80% au-delà de 80 ans. Par ailleurs, la gonarthrose est trois fois plus fréquente que la coxarthrose.

Vous ressentez une douleur au genou en descendant les escaliers? Vous éprouvez une raideur au réveil? Ces symptômes pourraient être les premiers signes d'arthrose du genou. En effet, cette pathologie se manifeste généralement par des sensations douloureuses qui s'intensifient avec le mouvement et s'apaisent au repos. La gonarthrose peut également provoquer un gonflement et rendre difficiles les gestes du quotidien.



Comprendre l'arthrose du genou dès les premiers signes


Pour bien agir face à l'arthrose du genou, la première étape consiste à comprendre cette affection articulaire. Reconnaître les symptômes précoces vous permettra d'adapter votre mode de vie et de ralentir sa progression.


Qu'est ce que la gonarthrose ?


Le terme médical désignant l'arthrose du genou, est une maladie dégénérative qui affecte l'articulation

 du genou. Elle se caractérise par l'usure progressive du cartilage qui recouvre les extrémités osseuses. Ce cartilage, normalement lisse et élastique, joue un rôle d'amortisseur entre les os. Avec le temps, il s'amincit, se fissure et peut même disparaître par endroits.

Vous remarquerez probablement ces premiers symptômes :

  • Une douleur lors des mouvements, particulièrement en descendant les escaliers

  • Une raideur matinale qui s'estompe après quelques minutes

  • Un gonflement occasionnel du genou

  • Des craquements (appelés crépitements) lorsque vous pliez ou dépliez la jambe

À mesure que l’usure progresse, le genou peut devenir déformé et les douleurs s'intensifier. La mobilité se réduit alors considérablement, limitant vos activités quotidiennes comme la marche ou monter les escaliers.


Différence entre arthrose et arthrite du genou


Bien que souvent confondues, l'arthrose et l'arthrite du genou sont deux conditions distinctes. L'arthrose est essentiellement mécanique et résulte de l'usure naturelle de l'articulation. En revanche, l'arthrite est principalement inflammatoire et peut survenir à tout âge.

Voici les principales différences :


L'arthrose du genou :

  • Cause : usure progressive liée à l'âge, au surpoids ou aux traumatismes

  • Évolution : lente et progressive

  • Douleur : s'intensifie avec le mouvement, s'apaise au repos

  • Raideur : surtout le matin, disparaît après 30 minutes environ


genou arthrose

L'arthrite du genou :

  • Cause : souvent auto-immune (comme dans la polyarthrite rhumatoïde) ou infectieuse

  • Évolution : peut être rapide avec des poussées inflammatoires

  • Douleur : présente même au repos, souvent nocturne

  • Signes : inflammation marquée, rougeur, chaleur locale



Par ailleurs, l'arthrite touche généralement plusieurs zones simultanément et de façon symétrique, tandis que l'arthrose peut se limiter à un seul genou, notamment après un traumatisme.

La distinction entre ces deux affections est fondamentale puisque leurs traitements diffèrent. Pour l'arthrose, l'objectif sera principalement de soulager la douleur et maintenir la mobilité, alors que pour l'arthrite, il faudra avant tout contrôler l'inflammation et traiter la cause sous-jacente.



Identifier les facteurs de risque pour mieux agir


Connaître les facteurs qui favorisent l'apparition de la gonarthrose vous permet d'agir en amont et d'adopter les bonnes pratiques préventives. Plusieurs éléments peuvent accélérer ou déclencher cette usure.


L'âge et le vieillissement articulaire


L'âge constitue sans conteste le principal facteur de risque. En effet, cette affection survient généralement après 60 ans et sa fréquence augmente considérablement avec l'âge. Les statistiques sont éloquentes : alors que seulement 3% de la population souffre d'arthrose avant 45 ans, près de 80% des personnes sont touchées après 80 ans.

Ce phénomène s'explique par le vieillissement naturel des tissus. Avec le temps, le cartilage s'affine progressivement et sa capacité de régénération diminue, notamment en raison de son absence de vascularisation. Cependant, il est tout à fait possible d'atteindre un âge avancé sans développer d'arthrose, d'où l'importance des autres facteurs.


Le rôle du surpoids et de l'activité physique


Le surpoids représente un facteur de risque majeur pour l'arthrose du genou. Les études montrent que le risque de gonarthrose est multiplié par 4 à 6 en cas de surcharge pondérale. À l'inverse, une perte de poids de 5 kg peut réduire ce risque de 50% sur une période de 10 ans.


Cette influence s'explique par deux mécanismes complémentaires :

  • Un effet mécanique : le poids excessif exerce une pression constante sur l'articulation

  • Un effet biochimique : le tissu adipeux produit des hormones (adipokines) qui agissent directement sur les cellules du cartilage


Quant à sport, son impact est paradoxal. D'une part, l'exercice modéré est bénéfique pour entretenir la souplesse et renforcer les muscles stabilisateurs du genou. D'autre part, certains sports pratiqués intensivement, particulièrement ceux impliquant des pivots sur une jambe (ski, tennis) ou des contacts avec adversaires, peuvent favoriser l'arthrose.


traumatismes et antécédents médicaux


Les traumatismes articulaires constituent une cause majeure d'arthrose secondaire. Une entorse grave, une luxation ou une fracture touchant le genou peuvent entraîner une usure accélérée du cartilage. Cette arthrose post-traumatique peut survenir chez des sujets jeunes, généralement dans les décennies suivant la blessure initiale. C'est pour cela qu'une rééducation est toujours primordial plus le sujet est âge !


Plusieurs autres facteurs entrent également en jeu :

  • La prédisposition génétique, particulièrement pour la rizarthrose

  • Le sexe féminin, avec une prévalence accrue après la ménopause

  • Certaines anomalies anatomiques comme le genou varum (jambes arquées)

  • Les maladies métaboliques comme le diabète


En identifiant vos facteurs de risque personnels, vous pourrez mettre en place des stratégies préventives adaptées à votre situation.



Les bons réflexes à adopter au quotidien


Face à la gonarthrose, adopter les bons réflexes au quotidien peut considérablement ralentir l'évolution de la maladie et améliorer votre confort. Voici les mesures essentielles à mettre en place dès maintenant.


Adpter ses mouvements et éviter les gestes à risque


Pour préserver votre articulation, certains gestes et postures sont à éviter. D'abord, limitez les stations debout prolongées et le port de charges lourdes qui exercent une pression excessive sur vos genoux. Ensuite, privilégiez les activités quotidiennes douces comme faire les courses, le ménage ou le jardinage. Ces tâches vous maintiennent actif sans solliciter intensément vos articulations.


Si votre métier expose votre genou à des traumatismes répétés, envisagez l'adaptation de votre poste de travail. Dans ce cas, un ergothérapeute peut vous aider à organiser votre environnement professionnel de manière adaptée. Par ailleurs, intégrez vos exercices thérapeutiques à votre routine matinale, idéalement avant la douche ou le petit-déjeuner, pour favoriser votre régularité.


Choisir les bonnes activités physiques


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Contrairement aux idées reçues, l'exercice physique est un pilier thérapeutique de l'arthrose du genou. En effet, les bénéfices du sport sont multiples : soulagement de la douleur, prévention des déficits musculaires et amélioration de la mobilité.


Toutefois, choisissez des sports à faible impact comme le vélo, la natation ou la marche modérée. Ces activités renforcent les muscles sans traumatiser l'articulation. À l'inverse, évitez les sports impliquant des sauts, des changements d'appui brutaux ou des chocs répétés comme le football ou la course intensive.

Le renforcement musculaire ciblé, notamment des quadriceps, est particulièrement efficace. Des muscles forts autour du genou déchargent l'articulation du poids corporel et la stabilisent.


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surveiller son poids et son alimentation


Une perte de poids, même modeste, produit des effets remarquables : une diminution de 10% du poids permet de réduire de 50% les sensations désagréables liées à la gonarthrose. Cette amélioration s'explique par deux mécanismes : la réduction de la pression mécanique sur le cartilage et la diminution de l'inflammation articulaire.


Adoptez donc une alimentation de type méditerranéen, riche en :

  • Poissons gras (saumon, maquereau) source d'oméga-3 anti-inflammatoires

  • Fruits et légumes, particulièrement les légumes verts et les fruits rouges

  • Huile d'olive extra vierge aux propriétés anti-inflammatoires


En revanche, limitez les aliments pro-inflammatoires comme les sucres raffinés, les graisses saturées et l'alcool. Par ailleurs, un apport suffisant en vitamine D est essentiel pour la santé des os, des muscles et du cartilage.

L'association d'une alimentation équilibrée et d'une activité physique régulière constitue la meilleure stratégie pour maintenir un poids sain et préserver vos genoux.


Prévenir l'aggravation : conseils pratiques et erreurs à éviter


Au-delà des adaptations quotidiennes, certaines précautions spécifiques peuvent freiner l'évolution de l’usure. Des gestes simples et des choix judicieux vous aideront à préserver votre articulation sur le long terme.


pourquoi eviter la descente d'escaliers prolongée


Descendre les escaliers représente l'un des mouvements les plus traumatisants pour un genou arthrosique. Ce geste mobilise intensément la zone concernée avec une pression pouvant atteindre jusqu'à quatre fois votre poids corporel. Ainsi, pour une personne de 70 kg, la charge sur le cartilage peut dépasser 280 kg à chaque marche descendue.

Pour réduire cette contrainte, privilégiez les ascenseurs dans les bâtiments élevés et, lorsque possible, descendez les escaliers à reculons. Cette technique inhabituelle mais efficace diminue significativement la pression sur le compartiment fémoro-patellaire, zone fréquemment touchée par l'arthrose.


L'importance d'un bon chaussage


Le choix des chaussures joue un rôle déterminant dans la prévention de l'aggravation de la gonarthrose. Optez pour des modèles à semelles souples mais absorbantes, qui amortissent les chocs tout en offrant un bon maintien. Par ailleurs, évitez absolument les talons hauts qui déportent le centre de gravité et accentuent la pression sur les genoux.

Les chaussures à semelles arrondies (type MBT) peuvent également soulager en modifiant la répartition des pressions articulaires pendant la marche. Néanmoins, leur adaptation nécessite quelques jours et un avis médical est conseillé avant leur utilisation.


Faut-il porter une genouillère


Les genouillères apportent un soutien temporaire et peuvent soulager lors des poussées inflammatoires ou pendant l'activité physique. Toutefois, leur port permanent est déconseillé car il favorise l'atrophie musculaire à long terme.

Pour un effet optimal, choisissez une orthèse adaptée à votre morphologie et au stade de votre arthrose. Les modèles avec armatures latérales conviennent aux instabilités tandis que les genouillères simples suffisent pour un effet antalgique et proprioceptif léger.




quand consulter un spécialiste


Consultez sans tarder un rhumatologue ou un médecin orthopédiste si vous constatez :

  • Une douleur qui persiste malgré le repos

  • Un gonflement important et durable

  • Une instabilité marquée du genou

  • Une limitation des mouvements qui s'aggrave


Les spécialistes pourront vous proposer des traitements adaptés comme les infiltrations d'acide hyaluronique, qui lubrifient l'articulation, ou les programmes de rééducation personnalisés. Dans les cas avancés, les techniques chirurgicales mini-invasives offrent également des solutions efficaces avant d'envisager la prothèse totale de genou.


Quand envisager une intervention chirurgicale

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Lorsque la sensibilité devient invalidante malgré les traitements conservateurs comme le sport et les exercices physiques réguliers, la chirurgie peut offrir une réelle amélioration. Le recours à une prothèse totale de genou est généralement envisagé en dernier recours, chez les patients souffrant d’une arthrose sévère avec perte importante de mobilité. Cette intervention consiste à remplacer les surfaces usées par un implant métallique et plastique, permettant de restaurer la fonction du genou et de soulager la douleur. Il existe aussi des options moins invasives comme l’ostéotomie ou les prothèses unicompartimentales, réservées à certains profils. Le choix de l’intervention dépend du degré d’usure, de l’âge et du niveau d’activité du patient. Un avis auprès d’un médecin, mais surtout un chirurgien orthopédiste est essentiel pour déterminer le traitement chirurgical le plus adapté à votre situation.


 

Conclusion : vivre mieux avec l'arthrose du genou, une approche proactive


En définitive, l'arthrose du genou représente un défi de santé considérable, touchant une proportion importante de la population, particulièrement après 65 ans. Néanmoins, cette condition n'est pas une fatalité contre laquelle vous ne pouvez rien faire. Au contraire, vous disposez désormais de nombreux leviers d'action pour préserver votre mobilité et votre confort.


Premièrement, les exercices physiques et l'adaptation de vos mouvements quotidiens constitue une stratégie fondamentale. Le choix judicieux de vos activités physiques, notamment celles à faible impact comme la natation ou le vélo, permet de maintenir votre force musculaire sans traumatiser le corps. De même, la surveillance de votre poids grâce à une alimentation équilibrée s'avère déterminante dans la réduction des pressions exercées sur vos genoux.


Astuces : trouvez un sport que vous pratiquez de manière régulière pour entretenir vos muscles et votre mobilité


Par ailleurs, des gestes simples comme porter des chaussures adaptées ou éviter les descentes d'escaliers prolongées

peuvent significativement ralentir l'évolution de votre arthrose. Sans aucun doute, la prévention reste votre meilleure alliée face à cette pathologie dégénérative. Pour un accompagnement personnalisé, nous vous encourageons à consulter un ostéopathe pour soigner et prévenir les douleurs articulaires avant qu'elles ne deviennent handicapantes.

À travers cet article, vous avez découvert que l'arthrose du genou, bien qu'irréversible, peut être efficacement contrôlée grâce à des habitudes adaptées. Finalement, la clé réside dans votre capacité à agir précocement et à intégrer ces bonnes pratiques dans votre quotidien. Votre engagement actif dans la préservation de vos articulations vous permettra de maintenir une qualité de vie optimale malgré la gonarthrose, si tout ça ne fonctionne pas il reste la chirurgie comme traitement de dernier recours.

 

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