Comment J'ai Vaincu Mes Douleurs au Genou en Course a Pied : Conseils d'un Marathonien
- Thomas Delin Ostéopathe
- 12 mai
- 8 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 mai

Les douleurs aux genoux lors de la course à pied est une réalité que j'ai personnellement affrontée pendant des années. Quand on sait que 25 à 40% des consultations en médecine du sport concernent le syndrome rotulien et que 16 à 25% des coureurs souffrent de ces douleurs, je ne me sentais pas seul dans cette épreuve.
Pourtant, contrairement aux idées reçues, courir n'est pas nécessairement néfaste pour nos genoux. En effet, les marathoniens développent moins d'arthrose que les personnes sédentaires. Ma propre expérience avec la douleur au genou après course m'a appris que plusieurs facteurs peuvent en être responsables : surfaces trop dures, chaussures inadaptées, technique incorrecte ou simplement surutilisation. Heureusement, j'ai découvert des solutions efficaces pour soigner mes douleurs au genou lors de la course à pied, que je partage aujourd'hui avec vous.
Dans cet article, je vous raconte mon parcours pour vaincre ces douleurs handicapantes qui affectent entre 70 et 80% des coureurs. De la compréhension des pathologies comme le syndrome fémoro-patellaire jusqu'aux méthodes qui m'ont permis de retrouver le plaisir de courir sans souffrir, vous découvrirez comment transformer votre expérience du running malgré les défis posés par la douleur aux genoux dues à la course.
Comprendre pourquoi j'avais mal au genou en courant
Les premiers mois après avoir commencé le running, j'ai souffert de douleurs persistantes aux genoux. Après plusieurs consultations médicales, j'ai découvert que plusieurs facteurs étaient à l'origine de mes souffrances et que je n'étais pas le seul coureur à rencontrer ses problèmes.
Surutilisation de l'articulation
Première révélation importante: entre 70% et 80% des blessures en course à pied sont des lésions de surutilisation. Mon enthousiasme de débutant m'avait poussé à augmenter trop rapidement mon kilométrage hebdomadaire. À chaque foulée, mes genoux subissaient l'équivalent de 3 à 5 fois mon poids corporel. Ces microtraumatismes répétitifs ont progressivement endommagé mes articulations. En effet, lorsque le temps de récupération entre les séances est insuffisant, les lésions s'accumulent. J'ai appris que l'écoute de son corps est essentielle pour éviter cette surcharge articulaire.
Mauvaise technique de course
Ma technique de course était également en cause. L'attaque du pied au sol et la cadence ont un impact direct sur les contraintes imposées aux genoux. J'ignorais qu'il est préférable d'attaquer le sol par le talon avec le genou légèrement fléchi plutôt qu'avec la jambe en extension complète. Ainsi, j'ai travaillé à augmenter ma cadence, ce qui a considérablement amélioré ma cinétique et réduit mes douleurs.
Chaussures inadaptées
Autre facteur déterminant: mes chaussures. La qualité des chaussures de running est primordiale. Je courais avec des modèles usés qui ne correspondaient pas à ma morphologie. J'ai compris que différents types de chaussures existent pour différentes activités (marathon, trail...). Le "drop" (différence de hauteur entre le talon et l'avant-pied) influence directement l'angle de flexion du genou lors de l'impact. Un drop élevé réduit la contrainte sur le tendon d'Achille mais augmente les forces sur le genou.
Anomalies posturales ou morphologiques
Finalement, mon podologue a identifié chez moi un léger genou valgum (genoux en X). Certaines anomalies morphologiques comme les pieds varus ou valgus, les genoux en X ou les jambes arquées peuvent causer des douleurs en course à pied chez les coureurs. Ces particularités provoquent des compensations qui entraînent des pressions excessives et mal réparties sur l'articulation du genou. Pour ma part, cela expliquait pourquoi mes douleurs persistaient malgré mes efforts sur les autres aspects.
Comprendre ces facteurs a été la première étape cruciale de mon rétablissement.
Les pathologies que j'ai rencontré
Au fil de mes années de coureur, j'ai fait connaissance avec plusieurs pathologies du genou. Chacune d'elles présentait des symptômes distincts qui m'ont appris à mieux connaître mon corps.
Syndrome rotulien : douleur à l'avant genou

Cette pathologie s'est manifestée par une douleur sourde et diffuse à l'avant de mon genou, particulièrement en descendant les escaliers ou après être resté assis longtemps. Aussi appelé syndrome fémoro-patellaire, ce trouble survient quand la rotule ne glisse pas correctement dans sa gouttière. Dans mon cas, c'était lié à un déséquilibre musculaire entre mon quadriceps et mes ischio-jambiers. La douleur s'intensifiait notamment lors des séances d'entraînement sur terrain vallonné.
Tendinite rotulienne : douleur sous la rotule
Contrairement au syndrome rotulien, j'ai ressenti ici une douleur précise et localisée juste sous la rotule. Cette tendinopathie, parfois nommée "jumper's knee" (genou du sauteur), s'est développée après une augmentation trop rapide de mon volume d'entraînement. La douleur était particulièrement vive en montée et lors des séances d'intensité. Par ailleurs, elle persistait même au repos dans les phases aiguës. C'est en réalité une tendinite du tendon du quadriceps qui passe au dessus de la rotule.
Syndrome de l'essuie glace : douleur face externe
Cette affection a été la plus déroutante pour moi. La douleur se situait sur la face externe du genou et s'aggravait pendant mes longues sorties. Le syndrome de la bandelette ilio-tibiale (ou "syndrome de l'essuie-glace") est causé par le frottement répétitif de cette bandelette contre le condyle fémoral externe. En effet, cette pathologie était
directement liée à mes problèmes de pronation excessive.
Arthrose du genou : usure du cartilage
Après plusieurs années de course intensive, j'ai commencé à ressentir des douleurs plus chroniques et des raideurs matinales. L'imagerie a révélé un début d'usure du cartilage - une arthrose précoce. Cependant, contrairement aux idées reçues, courir avec une technique adaptée n'aggrave pas nécessairement l'arthrose. Ainsi, j'ai dû apprendre à adapter ma pratique plutôt qu'à l'abandonner.
Comprendre ces différentes pathologies m'a aidé à mieux cibler mes actions pour retrouver une course sans douleur. Chaque diagnostic a été une étape cruciale vers ma guérison.

Les solutions qui m'ont aidé à soigner ma douleur au genou
En tant que coureur responsable, face à ces douleurs persistantes au genou, j'ai finalement décidé d'agir méthodiquement. L'avis d'un médecin du sport a été mon premier pas vers une stratégie de guérison efficace.
Repos actif et réduction de l'intensité
Contrairement aux idées reçues, arrêter complètement de courir n'était pas la solution. Mon médecin m'a recommandé un repos actif - une approche qui consiste à maintenir une activité physique tout en diminuant l'intensité et le volume d'entraînement. J'ai ainsi remplacé temporairement mes sorties longues par du vélo et de la natation, deux sports qui sollicitent moins les genoux tout en maintenant ma condition cardiovasculaire.
J'ai appris à écouter mon corps et à respecter le principe de progression graduelle. Au lieu d'augmenter mon kilométrage hebdomadaire de 20% comme je le faisais auparavant, je me suis limité à une augmentation de 10% maximum par semaine. Cette patience a porté ses fruits - ma douleur genou course à pied s'est progressivement atténuée.
Consultation d'un kinésithérapeute du sport
L'accompagnement d'un kinésithérapeute spécialisé en sport a été déterminant. D'abord, il a effectué un bilan complet pour identifier précisément les causes de ma douleur genou running. Ensuite, il m'a recommandé:
Des exercices de renforcement ciblant les muscles stabilisateurs du genou
Des étirements adaptés aux raideurs identifiées
Des techniques de mobilisation articulaire pour améliorer le fonctionnement de ma rotule
La thérapie manuelle combinée aux exercices a considérablement réduit ma douleur genou après course. Mon kiné m'a également appris à pratiquer l'automassage avec un foam roller, particulièrement efficace pour détendre ma bandelette ilio-tibiale.
Port d'une genouillière adaptée
Pour soigner douleur genou course à pied dans la phase aiguë, j'ai utilisé une genouillère. Après consultation, j'ai opté pour une orthèse rotulienne avec un évidement central qui stabilisait ma rotule sans limiter mes mouvements. Ce support externe m'a permis de reprendre progressivement l'entraînement avec une meilleure proprioception.
Néanmoins, mon médecin m'a averti de ne pas développer une dépendance à ce dispositif. La genouillère n'était qu'un outil temporaire visant à soulager la douleur genoux course pendant que mes muscles se renforçaient. Après quelques semaines, j'ai progressivement réduit son utilisation jusqu'à m'en passer complètement.
Ces 3 approches combinées ont constitué le socle de ma guérison et m'ont permis de retrouver le plaisir de courir sans douleur.
Ce que je fais aujourd'hui pour courir sans douleur
Après des années d'expérimentation et d'apprentissage, j'ai développé une routine préventive qui me permet de courir sans douleur au genou. Cette approche globale combine plusieurs pratiques essentielles.
échauffement systématique
Désormais, je ne saute jamais cette étape cruciale, pour éviter les blessures. Mon échauffement dure minimum 10 minutes et inclut des exercices dynamiques qui préparent spécifiquement mes genoux à l'effort. Je commence par 5 minutes de marche rapide, puis j'enchaîne avec des talons-fesses, des montées de genoux et des fentes marchées. J'ajoute également quelques activations des hanches et des genoux avec des abductions contrôlées. Cette préparation progressive réduit considérablement le risque de douleur genou course à pied.
Renforcement musculaire ciblé

Deux fois par semaine, je consacre 30 minutes au renforcement des muscles stabilisateurs de mon genou. Je me concentre particulièrement sur:
Le renforcement des muscles quadriceps, notamment le vaste médial oblique
Le travail des ischio-jambiers et des fessiers
Les exercices de gainage pour renforcer ma sangle abdominale
Les squats unijambistes et le pont fessier sont devenus mes meilleurs alliés contre la douleur genou après course.
Choix de chaussures adaptées à ma foulée
J'ai pris conscience que changer mes chaussures tous les 800 km maximum est indispensable. Par ailleurs, j'ai fait analyser ma foulée chez un spécialiste qui m'a orienté vers des modèles adaptés à ma pronation légère. Je varie également les modèles pour solliciter différemment mes articulations.
Amélioration de ma technique de course
Ma cadence est maintenant de 170-180 pas par minute et j'attaque le sol par le milieu du pied plutôt que par le talon. J'ai également travaillé ma posture: buste droit, bassin neutre et regard horizontal. Ces ajustements ont considérablement réduit l'impact sur mes genoux et par conséquent, la douleur genoux course.
hydratation et récupération optimisée
Finalement, j'accorde autant d'importance à la récupération qu'à l'entraînement lui-même. Je m'hydrate avant, pendant et après l'effort. Après chaque sortie longue, je pratique des étirements passifs, utilise la cryothérapie si nécessaire et parfois des bains de contrastes pour soigner douleur genou course à pied. Un sommeil réparateur et une alimentation riche en protéines complètent ce protocole qui me permet aujourd'hui de courir sans souffrir et de prévenir les risques de blessures.
LEs professionnels de santé qui me suivent
La guérison durable de mes douleurs au genou repose sur une équipe de professionnels de santé spécialisés qui m'accompagnent régulièrement. Ce trio d'experts est devenu indispensable à ma pratique sereine de la course à pied.
kinésithérapeute du sport
Mon kinésithérapeute spécialiste en course à pied est devenu mon premier allié contre la douleur genou en running. En tant qu'expert du mouvement et de la rééducation, il identifie rapidement mes déséquilibres musculaires et défauts techniques. Son analyse approfondie de ma foulée m'a permis de corriger plusieurs erreurs qui provoquaient mes douleurs. Notamment, il observe la pose de mon pied, l'équilibre dans mes appuis et la cadence pour suggérer des ajustements précis dans ses conseils .
Par ailleurs, il me guide dans le dosage optimal de mon entraînement et me prescrit des exercices personnalisés. Cette approche individualisée a considérablement amélioré ma récupération et réduit mes risques de blessures récurrentes aux genoux.

ostéopathe du sport
Je consulte mon ostéopathe tous les trois mois en prévention, même sans douleur. Grâce à sa vision globale du corps, il décèle les faiblesses naissantes et rectifie mes déséquilibres posturaux avant qu'ils ne causent des douleurs. En effet, ses manipulations rendent mes articulations plus mobiles et mieux préparées à absorber les chocs de la course.
Avant chaque marathon, je planifie une séance environ trois semaines avant l'événement. Cette consultation stratégique permet d'optimiser mes performances tout en réduisant les risques de douleur genou après course.
podologue du sport
Le podologue a transformé ma pratique grâce à son analyse précise de ma démarche. Après diagnostic de ma pronation excessive, il m'a fabriqué des semelles sur mesure qui ont immédiatement soulagé mes douleurs au genou. Ces semelles corrigent mes anomalies biomécaniques et distribuent mieux les pressions lors de l'impact de chaque pied au sol.
Ainsi, chaque professionnel joue un rôle complémentaire dans ma stratégie anti-douleur. Le kinésithérapeute traite l'aigu et renforce, l'ostéopathe équilibre et prévient, tandis que le podologue corrige et optimise. Ensemble, ils me permettent aujourd'hui de sans cette douleur genoux course qui a longtemps compromis mon plaisir de marathonien. Tous sont à même de me donner d'excellents conseils pour entretenir ce bon équilibre.

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